
Je me suis occupé de la RSE chez Yeita. Je suis PM et je n’ai jamais été particulièrement à l’aise avec ce sujet. Trop de jargon, trop de cadres théoriques, trop de cases à cocher. Ce n’est pas instinctif pour moi, et ca ne l’était pas non plus pour le reste de l’équipe.
On a construit une entreprise. Et très vite, on a compris qu’une entreprise, ça a un impact. Que ce soit sur les gens qui y travaillent, sur les choix qu’on fait au quotidien, sur la manière dont on partage ce qu’on construit.
On a commencé par regarder ce qu’on faisait déjà et on s’est rendu compte que beaucoup de nos choix, qu’on croyait "juste naturels", étaient en fait des décisions RSE. Une volonté de faire les choses bien. Pour notre équipe, pour nos partenaires, pour notre environnement.
Notre approche est simple : faire. Puis formaliser. Puis améliorer.
Yeita n’a pas de label. Pas de consultant RSE en interne. Mais on a des valeurs, de la cohérence, et l’envie d’avancer..
On a mis en place un équilibre souple entre bureau et télétravail, chacun construit sa semaine comme il l’entend. On alloue un budget “confort” pour s’aménager un espace de travail chez-soi.
La mutuelle est prise en charge à 100 %, parce qu’on ne devrait pas avoir à choisir entre aller chez le médecin et payer son loyer.
Il y a un accès à des outils de suivi, des bilans de santé pris en charge, et une vraie place accordée au bien-être mental. Ce n’est pas parfait, mais on y veille.
C’est un travail constant. Nous avons une vraie mixité dans les équipes comme dans la direction, le pass Navigo est remboursé à 100 % pour toutes et tous, chaque collaborateur·ice reçoit une carte bancaire professionnelle pour gérer ses achats de manière autonome. Et on parle, souvent, de comment continuer à faire mieux.
Chaque personne chez Yeita dispose d’une cagnotte formation de 3000 euros par an, d’un accès illimité à notre plateforme d’e-learning Yeita Training, de la possibilité de faire du coaching individuel. On organise des partages d’expérience en interne, des moments pour transmettre, apprendre, poser des questions.
Pour ce qui est de notre impact environnemental, on a démarré par ce qui nous semblait évident. Tout le mobilier dans nos bureaux est de seconde main. On n’imprime rien. On prend le train quand c’est possible.
L’équipe n’a pas encore toutes les réponses, mais on fait le bilan carbone de l’entreprise, et surtout, on le fait pour comprendre, pas pour cocher une ligne de com.
Yeita redistribue 30 % des bénéfices aux salarié·es. On a une cagnotte collective qui permet à l’équipe de financer des projets, des idées, des besoins qui ne rentrent pas dans des cases.
On accompagne des entrepreneurs, on donne du temps, des compétences. Ce n’est pas de la philanthropie. C’est une manière d’agir à notre échelle.
La grille des salaires est ouverte. Les décisions stratégiques sont prises en collectif. Il y a des rituels, des moments, des outils pour que chacun et chacune puisse contribuer à ce qu’on construit.
On co-construit, on partage, on remet en question. Parce qu’on ne peut pas demander de l’engagement sans donner de la place.
Et surtout, c’est porté par l’équipe. La RSE chez Yeita, ce n’est pas une page dans un deck d’onboarding.
C’est une manière de réfléchir à chaque décision. Une culture, pas une stratégie.
Alors non, je ne suis pas “à l’aise” avec la RSE. Mais je suis à l’aise avec ce qu’on fait. Et plus le temps passe, plus je suis à l’aise de le dire.